Le projet de trop.
- The Links
- 9 mai
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Dans l'agitation quotidienne des affaires, ce n’est jamais l’accumulation de petites tâches qui épuise les équipes. Non. Ce qui brise, c’est ce projet de trop. Celui qui semble innocent, mais qui, par son poids supplémentaire, fait tomber l’équilibre.
Lors d’une récente discussion avec des chefs d’entreprises autour de la prévention des risques psychosociaux, la même histoire revenait :
« Tout allait bien jusqu’à ce projet « stratégique ». Après, tout s’est effondré. »
Le burn-out ne frappe pas du jour au lendemain, l’absentéisme ou le turn-over non plus. Non, la dynamique s’installe en silence, progressivement. Chaque nouvelle exigence, chaque tâche supplémentaire s’ajoute, lentement, jusqu’à ce qu’un dernier projet fasse tout basculer. C’est la goutte d’eau.
La fable du scorpion et de la grenouille raconte que le scorpion demande à la grenouille de le porter de l'autre côté de la rivière. Tous deux savent que s’il cède à sa nature, ils périront. Et pourtant…..
Certaines organisations fonctionnent ainsi. C’est souvent dans leur nature. Les leaders continuent de rajouter des responsabilités, même lorsque les équipes montrent des signes évidents de fatigue. Les employés, eux, accèdent à tout, par loyauté et souci de montrer leur engagement. Mais cela devient une pression insoutenable, jusqu'à l'épuisement.
Le burn-out n’est pas qu’une défaillance personnelle. Il résulte bien souvent d’une vision organisationnelle trop court-termiste et parfois un manque de culture de leadership responsable. Une culture où il est possible de poser cette question cruciale :
« Que dois-je laisser de côté pour pouvoir mener ce projet ? »
Ce n’est pas un signe d’insubordination. C’est un acte de responsabilité. De bonne gestion. Car reconnaître ses limites, c’est être capable de prioriser. C’est reconnaître que la productivité n’est pas infinie, et que l’efficacité passe par des choix délibérés.
Les chiffres ne mentent pas. L’absentéisme au travail augmente, et avec lui, les troubles psychologiques. Ce ne sont pas des crises soudaines, mais des pressions accumulées, une surcharge d’obligations qui détruit lentement les équipes.
Prévenir cela commence par une attention précoce aux signes. Longues heures supplémentaires, irritabilité croissante, baisse de la qualité du travail. Agir tôt est primordial. Il ne faut pas attendre la rupture.
La protection de la santé mentale commence parfois par un simple mot : « non ». Ce n’est pas un refus, mais un respect des limites humaines. Car, au final, le cycle de surcharge et de burn-out, normalisé dans trop de milieux professionnels, n’apporte rien de bon. Ce ne sont pas ceux qui acceptent tout qui sont les plus précieux, mais ceux qui comprennent que dire oui à tout signifie faire tout mal.
Une autre solution ? Un consultant en renfort. Un expert externe. Un partenaire extérieur pour alléger la charge de travail. Appelez-nous pour en parler.
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